Je ne recommande pas que mes propres livres!
Je voudrais faire partager aux lecteurs de ce blog l'intérêt de trois livres, de nature totalement différente mais qui chacun mettent en lumière des fondamentaux. Sans autre ordre que celui alphabétique de leurs auteurs :
- d'abord celui d'Alexandre Jardin "Des gens très bien", datant de fin 2010 et aujourd'hui en Livre de Poche, livre critiqué d'un point de vue historique et considéré comme une trahison par une partie de sa famille, sur sa découverte de la vérité de son grand-père, Directeur de cabinet de Pierre Laval et la honte qu'il en ressent. C'est précisément le thème de la trahison, tout à fait assumé par l'auteur, et celui de la capacité à faire le mal sous couvert conscient ou inconscient de vouloir sincèrement faire le bien, thème présent sous Pétain et toujours présent aujourd'hui sous d'autres formes (l'islamisme radical), souligne l'auteur, qui est le fil conducteur fascinant de ce livre et la base de très lourdes interrogations ;
- puis un roman de Lucien de Pena "L'argent des autres" (Calmann Lévy, 2011), qui expose de manière remarquable autant qu'attrayante les mécanismes de la corruption et des financements illégaux des partis politiques. On apprend beaucoup sur les aspects concrets de ces montages que l'on soupçonne souvent sans pouvoir en deviner la construction ainsi que sur l'entraînement fatal qui conduit du "petit" trafic d'influence municipal puis régional puis national, à la grande corruption internationale ;
- enfin, un ouvrage de Rafik Smati, "Vers un capitalisme féminin" (Editions d'Organisation, Eyrolles, 2010) qui met en lumière une tendance forte à l'adoption de valeurs féminines dans beaucoup de pans de la vie économique et sociale, notamment avec le web et les réseaux. "Et si cette crise était celle celle du masculin ?" demande l'auteur. Il ouvre la voie à une réflexion, que j'aborde aussi dans mon dernier livre, sur le changement très profond de valeurs qui est en train de s'opérer dans la vie publique et les relations entre les gens au niveau national et international, qui fait de la force, de la violence, de la non écoute... des postures archaïques, même si (c'est moi qui parle) elles ont encore hélas de très nombreuses années à vivre, d'autant plus exacerbées qu'elles se sentent menacées.
Bonne lecture !